Conférences plénières > "La deuxième indépendance" : une histoire du projet de souveraineté énergétique de l’Amérique latine développementisteENVIRONNEMENT ET ANTHROPOCÈNE « La deuxième indépendance » : une histoire du projet de souveraineté énergétique de l’Amérique latine développementiste Mardi 13 juin de 11h30 à 12h30 Palais Hirsch, Grand amphithéâtre Antoine Acker est historien de l’environnement et s’intéresse en particulier à la place de l’Amérique latine dans l’histoire de l’Anthropocène. Docteur de l’Institut Universitaire Européen de Florence, il a enseigné aux universités de Bielefeld, Paris 3 – Sorbonne Nouvelle, La Rochelle, Maastricht, Zurich, et a été professeur boursier à l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID, Genève). Il a également réalisé un post-doctorat à l’université de Turin ainsi que des séjours comme chercheur invité aux universités de Bern, Munich (LMU) et Shanghai (SHU). Professeur à l’Université de Genève, il dirige le projet AnthropoSouth: Latin American Revolution in the Development Century (bourse Eccellenza du Fonds National Suisse), qui explore les révolutions énergétiques latino-americaines dans une perspective transnationale, et co-dirige Lost Cities, un projet collaboratif financé par la fondation Gerda Henkel, sur l’héritage des utopies urbaines dans la région amazonienne. Il est chercheur affilié du Centro Maria Sibylla Merian de Estudios Latinoamericanos Avanzados (CALAS, Guadalajara/Bielefeld/Buenos Aires/Quito/San José) et du Centre Rachel Carson (RCC, Munich). Il a notamment publié Volkswagen in the Amazon: The Tragedy of Global Development in Modern Brazil (Cambridge University Press, 2017, mention honorable du prix Warren Dean du Meilleur livre d’histoire du Brésil) et A Different Story in the Anthropocene : Brazil’s Post-colonial Quest for Oil (1930-1975)” (Past & Present, 249(1)|2020), lauréat du prix Sérgio Buarque de Holanda de la Latin American Studies Association (LASA). Présentation La conférence aborde cet épisode méconnu de l’histoire mondiale qu’est la prise de contrôle, par d’anciennes colonies, de leurs ressources naturelles, à travers le cas emblématique des politiques de nationalisation du pétrole en Amérique latine, de la création de l’YPF argentin en 1922 au rôle levier du Venezuela dans la redistribution internationale des revenus du pétrole dans les années 1970. En mettant cette thématique en parallèle avec les politiques de conservation environnementale, l’intervenant montrera que le projet de souveraineté énergétique des États latino-américains au 20e siècle s’inscrivait dans un projet plus vaste de réappropriation des ressources nationales envisagé comme un achèvement du processus de décolonisation. Il adoptera une perspective transnationale observant la circulation d’idées, de personnes et de techniques dans l’ensemble du continent, et la naissance d’un imaginaire commun de « deuxième indépendance », articulé en particulier autour d’une idéologie d’émancipation vis-à-vis du capital étatsunien. L’intervention comprendra également une réflexion sur la signification du « modèle » pétrolier latino-américain pour l’histoire de l’anthropocène et du changement climatique. Discussion animée par Irène Favier (Université de Grenoble-Alpes) Avec le soutien du LARHRA UMR 5190 |
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